• Miku Miku ni shite Ageru !

    Miku Miku ni shite Ageru !

     

    Bonjour mes petits fennecs des neiges ! 

    Aujourd'hui, alors que je vaquais tranquillement à mes occupations habituelles (a traduire par "aujourd'hui, alors que j'attendais désespérément que la barre de téléchargement de mon épisode de Doctor Who daigne avancer de quelques pourcentages), un étrange bruit provenant de l'extérieur attira mon attention. Ce n'était qu'un petit bruit de fond, au départ, puis, tout d'un coup, ça devint un vacarme assourdissant ! Etant une geek peu habituée au monde extérieur, je me suis tout à d'abord demandé ce qui était en train de se passer dehors, puis j'ai eu une révélation. 
    C'était un hélicoptère. 
    Mais... Un hélicoptère, ici, à Sainte Marie ? Petit village paumé, dont j'étais quasiment certaine que la majorité des habitants avaient un tracteur dans le garage ? Impossible. Puis le bruit de l'hélicoptère commença à diminuer peu à peu, avant de s'évanouir au loin... Ce n'est qu'après quelques minutes d'écoute attentive que je remarquais qu'il y'avait un autre bruit : des bruits de pas, en provenance de mon toit. De plus en plus étrange... Piquée de ma curiosité, je pris la résolution de laisser mon ordinateur cinq minutes (ma barre de téléchargement pouvait bien avancer sans mon soutien moral, après tout) afin de tenter d'aller voir qui pouvait bien être en train de faire sa promenade de santé sur mon toit. Je n'eus même pas le temps de gravir l'échelle qui m'aurait permis de voir ce qui se passait par le velux que j'entendis quelqu'un frapper énergiquement, justement contre le velux. Puis une voix féminine que je connaissais bien commença à parler une langue qui me semblait familière, mais que je n'arrivais pas à comprendre. Bien que cette mystérieuse inconnue pouvait tout aussi bien être une envoyée d'une quelconque organisation maléfique, telle que la mafia italienne, un terroriste en panne d'inspiration pour ses prochaines victimes ou bien Carglass®, je décidais de prendre le risque de lui ouvrir. Certes, ma maman m'avait appris à ne jamais ouvrir aux inconnus lorsqu'ils sonnent à la porte ou bien à ne pas leur parler dans la rue (ni même accepter leurs bonbons ou monter dans leurs voitures, surtout si ce sont des ours brun), mais elle ne m'avait rien dit quant à ceux qui débarquent d'un hélicoptère avant de toquer sur mon velux ! Guidée par mon instinct, je l'ouvris donc... Et la, surprise ! Je vis se poser sur l'échelle une paire de bottes que je connaissais bien : mais oui, c''était bien elle ! Ce qui expliquait pourquoi sa voix me paraissait si familière : devant moi se tenait la plus célèbre des idoles virtuelles, j'ai nommé Hatsune Miku. 

    Après un instant de vague à l'âme qui me sembla durer une éternité, pendant lequel j'avais l'impression que ma capacité à réfléchir (non Mouf Mouf, je t'interdis de rigoler lorsque je prononce ce mot, je suis tout à fait capable de réfléchir... Comment ça non ?) se ratatinait comme une part de flan sous un rouleau compresseur, mes neurones (Mouf Mouf...) se remirent en marche soudainement  faisant monter en moi une foultitude de questions. 

    - Ohayo gosaimasu ! Miku desu ! dit Miku d'un air fier. 
    - Mais... Mais... Miku, que faites-vous ici, chez moi ? Puis... Vous existez vraiment ? 
    Le regard de poisson que m'adressa Hatsune Miku me mit un doute : comprenait elle seulement de le Français ? Si elle m'avait abordé en japonais et non en notre langue, il devait bien avoir une raison logique... Et si elle ne parlait pas français, cela allait grandement compliquer les choses, comme-ci la situation n'était pas assez bizarre comme ça. 
    - Bien sûr que oui, j'existe vraiment ! Répondit elle comme ci c'était une évidence. Qu'est-ce que vous croyez que je suis, un hologramme, peut-être ?
    Je m’apprêtais a acquiescer avec un "exactement" lorsqu'elle poursuivit. Diantre, n'était-elle pas au courant que sont double holographique était idolâtré par des millions de fans ? Elle aurait pu faire attention à ce qui se faisait avec son image et son nom, quand même. 

    - Si je suis venue ici, c'est pour vous rappeler à l'ordre, Akari. Ce qui se fait sur votre blog me déplaît fortement en ce moment : je me souviens d'une époque où moi et mes compagnons, les autres Vocaloids, étions les seuls maîtres des lieux ici ! Nous étions l'unique sujet, tout tournait autour de nous : nous avions même droit à notre place sur le Header du blog ! Mais depuis peu, les choses on changées, et ça me déplaît, si vous voulez tout savoir.  Nous avons était détrônés par des mangas et des animes ! DES MANGAS ET DES ANIMES ! Non mais c'est pas possible ! Akari, ce n'est pas possible, enfin ! 
    - Oui, je suis désolée... Mais je n'écoute presque plus de musiques de vous, Miku, comment voulez-vous que j'en parle ? Je veux bien continuer de parler de vous, mais si je n'ai pas écouté l'album sur lequel j'ai fait un article ou autre, ça ne sert strictement à rien ! C'est comme faire un article sur un livre qu'on a pas lu, c'est... 

    Un reniflement sonore me coupa net dans ma tirade, lorsque j'ouvris la bouche pour continuer ce que je disais, Miku se moucha très bruyamment. Soudain, je commençais à me sentir un peu coupable : Miku était triste, et c'était ma faute. 
    Ma faute.  
    Oh mon Dieu.
    Il me fallait espérer que jamais elle ne parlerait de ça... Mais ça me paraissait peu envisageable : je n'avais aucun moyen d'être sûre qu'elle ne dise la vérité à personne ! Allais-je me retrouvée obligée de séquestrer ma chanteuse préférée au fond de ma cave, bâillonnée et ligotée, en attendant de trouver un moyen viable de pouvoir la tuer et effacer facilement les preuves ? Parce que je n'avais pas vraiment l'habitude de ce genre de business, ou du moins, pas avec des victimes aussi grosses, aussi volumineuses, et surtout aussi célèbres. C'était surtout ce dernier point qui était dérangeant, car si jamais son armée de fan apprenait que j'avais osé la faire pleurer et la rendre triste, j'étais sûre de me faire lapider, vaporiser instantanément ! Et encore, j'avais de la chance si ce n'était que  ça, car les fans peuvent être très cruels quand on s'en prends à leur idole. Avec Justin Bieber, étant donné l'âge de ses fans, je n'aurais eu aucun problème à les arrêter : mais il s'agissait là de fans de Vocaloids, dont certains sont quand même assez impressionnants.
    J'ose à peine imaginer ce que ç'aurait pu donner avec un groupe de Métal. Oh My God. 
    Mais bref, retournons à nos moutons. Qu'est ce que je pouvais bien faire afin de calmer ses pleurs ? Oh, et puis surtout, pourquoi moi ? Il y'a beaucoup de fans nettements plus inspirés et plus talentueux que moi,  alors qu'avais-je de spécial ? Je pris une grande inspiration, en posais ma question : 

    - Mais Miku... Je m'arretais net : avec le bruit qu'elle faisait (son chagrin avait atteint des proportions tellement énormes que sont nez coulait à flot, elle avait donc vidé ma boite de mouchoirs et se dégageait donc les sinus à  l'aide de mon écharpe), elle ne m'entendrait jamais ! Je recommençais donc ma phrase, en hurlant cette fois-ci. 
    - MAIS MIKU, COMMENT SE FAIT-IL QUE VOUS SOYEZ PARTICULIREMENT CHAGRINEE PAR LE FAIT QUE MOI J'ARRETES DE PARLER DE VOUS SUR MON BLOG ! La Vocaloid aux cheuveux bleu avait arrêté de se moucher et me regardait, m'indiquant que j'avais toute son attention. Je compris que c'était le moment de demander tout ce que j'avais à demander avant que les pleurs ne repartent de plus belle. Je veux dire, il y'a pleins d'autres personnes qui continuent de parler de vous, et vous êtes plus célèbre que jamais ! Alors dites moi, pourquoi tout ce cinéma ?
    - Eh bien... Parce que vous étiez la véritable alien à parler de moi, à vrai dire. Bien sûr que je suis consciente du fait que j'ai des milliers de fans partout dans le monde ! Mais de savoir qu'une vraie extra-terrestre aimait mon travail, ça me rendait heureuse ! J'ai d'ailleurs demandé à des compositeurs d'essayer de faire glisser des images de méduses de l'espace dans leurs clips afin que vous compreniez le message, mais je ne saurais jamais si vous avez eu l'occasion de recevoir ces messages cachés... 

    Et là, je compris mon erreur : je n'aurais jamais dû cesser de parler de Miku, ne serait-ce qu'un peu. Malheureuse de la voir aussi triste, je l'ai invitée à rester un peu chez moi, lui ai prêté ma collection de mangas (elle m'a même avoué que certains n'étaient pas si mauvais que ça, et qu'elle était désolée de toutes les atrocités qu'elle avait pu dire dessus), avant de lui faire goûter mes gâteux préférés et un peu de cuisine française (le truc bien cliché, quoi...). La nuit commença à tomber, et bientôt, l'heure à laquelle devait la venir la chercher arriva. Quelques minutes après l'heure indiquée, nous entendîmes le bruit si caractéristique d'un hélicoptère qui s'approche dangeureusement de votre maison, comme-ci il allait rentrer dedans (si si, ça arrive à tout le monde èé) : je mis l'échelle de façon à ce qu'elle puisse remonter par là pour acceder au toit à partir du velux, et nous nous dîmes au revoir. Ce fut une journée bien étrange, et je me suis couchée avec des souvenirs inoubliables plein la tête. J'allais recommencer à reparler des chansons de Miku. J'allais guetter les méduses de l'espace dans ses clips et me chercherai de nouvelles chansons d'elle à écouter. 
    Oh, et mon épisode de Doctor Who avait sûrement fini de se télécharger à l'heure qu'il était. 

    _____________________
    Bref, toute cette petite histoire pour dire que même si ça n'a pas trop été le cas ces derniers temps, les Vocaloids devraient bientôt reprendre leurs marques sur ce blog ! 
    Bonne journée à tous, petits fennecs ! Ja nee !
    Akari'.

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